[Stimulant]

Deuxième match... on respire un grand coup ! Nous avons gagné par 40 à 34 contre une solide équipe. A l'avant, une bonne joueuse, très en forme, qui frappait fort et renvoyait loin. A l'arrière, un monsieur d'un certain âge qui cachait bien son jeu : pendant les quelques balles de chauffe, on avait l'impression qu'il allait s'essouffler à la première course et qu'il tapait tout mou. Mais il nous a mis les 6 premiers points dans la vue grâce à un placement de balle précis : tout en douceur, dans le pan coupé ou juste au dessus de la barre rouge du frontis. Super analyse du jeu et placement optimal. Il voyait bien que j'étais trop loin pour revenir sur ses pelotes tendues. Aïe, ça partait mal pour Jampy-Rulier... 

Un coup d'oeil échangé avec Patrice et nous voilà partis sur une autre tactique : madame bute loin, je rattrape la pelote, je relance sur le tambour, monsieur rattrape, essaie de la placer dans son petit coin préféré, mais je suis déjà parti et Patrice a anticipé en le regardant tirer. Ces réflexes ont tout changé : on était sur la balle et comme monsieur tirait juste mais lent, on a pu faire des retours appuyés et longs pour le faire reculer en lobant madame.

Alors, on s'est mis à remonter les points et à mener le jeu. Nous avons joué "classique", sans vouloir conclure à tout prix pour ne pas nous exposer car nos adversaires faisaient peu de fautes et cherchaient une faille à exploiter. Le score est resté serré jusqu'à la fin.

Ce qui a fait la différence ? Patrice frappait très fort en faisant caramboler la pelote dans tous les coins. Madame était débordée. Et passablement énervée. De mon côté, je relançais le plus loin possible à droite et à gauche pour promener l'adversaire, mais il était toujours sous la balle. Il a donc fallu ruser : l'éloigner sur une balle ou deux et taper entre les deux joueurs, des pelotes tend ues, quand Patrice ne pouvait conclure à l'avant (ce qui était rare).

> Nous avons construit tranquillement ce jeu jusqu'à la fin et ça nous a réussi. Nous sommes surtout satisfaits d'avoir trouvé notre rythme alors que nous ne jouons jamais ensemble.

> Autre satisfaction : ces adversaires sont les vainqueurs de l'an dernier. (J'en profite d'ailleurs pour rectifier mon dernier post : ils ont remporté le tournoi en troisième série - madame à l'arrière - et non en deuxième série comme j'avais cru le comprendre.)

> Troisième satisfaction, toute personnelle : vendredi soir, à l'entraînement avec les copains, j'ai eu un petit coup de mou (euphémisme). Je craignais de jouer aussi mal (euphémisme) le lendemain en match. Je suis rassuré (euphémisme).