[Super Novia et puis s'en va]

Certaines défaites sont un peu plus dures à avaler que d'autres. Par exemple, celle de notre deuxième match en tournoi de l'Akitania le dimanche 13 février... 

Comme d'hab, ça partait moyen : on nous avait collé le trinquet d'honneur, tout en vert et verre. L'enfer pour un pelotari à lunettes comme moi. Mais bon, comme l'un de nos adversaires tarde à arriver, nous en profitons pour nous entraîner. Olive et moi prenons nos repères tranquillement. Quand il entre dans le trinquet, on est super chauds. L'entame de match est d'ailleurs à notre avantage : l'arrière un peu perdu n'arrive pas à renvoyer correctement. L'avant est très précis mais fébrile. On avance tranquillement mais au coude à coude. Et puis comme souvent, en milieu de partie, notre duo pénètre dans une seconde dimension : celle du ventre mou, des coups qui ne partent plus, de la planche qu'on n'arrive plus à trouver, des buts qui frottent le filet... Résultat, on se fait passer devant. Pas de beaucoup, mais quand même. 
A la fin, ils mènent 38/31, mais on se dit qu'il y a encore de l'espoir, parce que finalement, on a bien joué et qu'on tient tête à une bonne équipe de 2ème série qui tape juste et fort (surtout l'impressionnant arrière, joueur de main nue avec du bras et de l'amplitude). Et là encore, on remonte "aux burnes"... je serre contre le filet le plus possible (faire rouler sur la planche, c'était trop facile pour ce bon arrière). Et Olive fait du grand Olive : il garde la tête froide, montre qu'il sait encore attaquer même avec la pression de la défaite imminente.   
Tadaaaa ! On leur plante une super novia bien méritée. Ils sont un peu dégoûtés. Olive sert tranquille, la balle revient en milieu de cancha. Je sais que l'arrière va me mettre un scude sur la planche. C'est ce qu'il a fait tout au long du match. Je me recule. Effectivement il me balance une patate sur le tambour... Mais au lieu de rouler, elle fait pshit contre le mur et vient mourir au milieu de la cancha. L'arrière s'excuse : "pas fait exprès"... Ben ouais. Mais ils ont gagné. 40/39. 

Inutile de refaire le match. Nos adversaires ont très bien joué et ils méritaient tout autant que nous de gagner. S'il y a une leçon à retenir c'est qu'il nous faut encore progresser pour éviter de nous faire remonter en milieu de match. Il faudrait aussi que nous analysions plus rapidement le jeu de nos adversaires pour nous adapter et leur appuyer là où ça fait mal. On va bosser...